Tout comme de nombreuses entreprises sénégalaises sont passées par là, aujourd’hui la Sedima fait face au dilemme de devoir ouvrir son capital à des investisseurs étrangers. Avant le cas de ce fleuron sénégalais de l’aviculture, d’autres grands noms de l’industrie sénégalaise comme les Grands Moulins de Dakar (GMD), Patisen ou Avisen ont connu le même sort.
De nombreuses explications à ces problèmes
Les grandes firmes sénégalaises sont confrontées à de nombreuses difficultés venant de diverses sources. Premièrement, il y a les instabilités politiques et réglementaires. Ces dernières tirent leurs origines des déséquilibres politiques dans le pays avec le changement fréquent de mode de gouvernance qui crée de l’imprévisibilité. Puisque la politique est mêlé à la justice dans le pays, il y a aussi une grande incertitude juridique et donc des mauvaises planifications stratégiques et financières. On peut aussi citer parmi les obstacles majeures auxquels font face les grandes sociétés sénégalaises, une insuffisante accompagnement de l’État. Le développement industriel demande une plus grande implication de l’État qui doit intervenir quand cela est nécessaire. L’État devrait se pencher dans la création des conditions d’une plus étroite collaboration entre le secteur privé et le secteur public. Ceci aurait permis d’instaurer de bonnes relations et de consolider les rapports entre les entrepreneurs dans le secteur de l’industrie au Sénégal et les dirigeants politiques. Les dirigeants de la Sedima, par exemple, n’entretiennent pas d’excellente relation avec l’actuel gouvernement en place et ceci peut impacter grandement leur activités.
Toujours parmi les maux qui gangrènent le secteur de l’industrie au Sénégal, il y a l’investissement du marché par les grandes firmes internationales. Avec le phénomène de la mondialisation, non seulement les entreprises sénégalaises doivent faire face à une concurrence locale, mais aussi régionale voir internationale. De plus, certains pays de la sous-région comme le Maroc cherche par tous les moyens à avoir une présence de plus en plus grande au Sénégal. Certains pensent que c’est une façon d’être présent dans l’espace CEDEAO de façon officieuse.
Trouver des solutions efficaces pour s’en sortir
Récemment, la Sedima aurait cédé près de 50% de son capital à des américains. Et la société appartenant à la famille NGOM n’est pas prêt de sortir des zones de turbulence, puisque le bruit cours qu’elle pourrait être vendu, ce qui mettrait en jeu près de 2 500 emplois. Les multinationales à l’assaut du marché sénégalais ont déjà fait tomber des mastodontes de l’industrie sénégalaise à l’image de GMD racheté à des centaines de millions d’euros par les Américains de Seabord, Patisen à plusieurs dizaines de millions d’euros par la Marocaine Al Mada et Avisen racheté par l’entreprise Singapourienne Olam.
Les grandes entreprises sénégalaises comme la Sedima sont globalement confrontées à un ensemble complexe de défis dont nous avons cités certains qui nécessitent de mettre en place des stratégies et des solutions adaptatives pour assurer leur succès à long terme. Pour sortir des eaux troubles, elles peuvent essayer de renforcer leur résilience en adoptant des pratiques de gouvernance plus solides et mieux adaptées au contexte actuel. Elles peuvent aussi, en partenariat avec l’État, chercher des moyens financiers leur permettant de booster leur croissance économique et d’étendre leur activité. Elles ont également intérêt à une instaurer un gestion des risques économiques, environnementaux et sociaux en adoptant une gestion proactive et une capacité d’adaptation continue.
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